« -Félicitations c’est une petite fille ! ». Quand on annonça cela à ma mère, elle ne pu s’empêcher de pleurer, en effet elle avait toujours voulu avoir une fille mais si elle pleurait ce n’était pas que pour cela, elle savait que la vie de notre famille n’était pas idyllique, surtout avec un père alcoolique. Mais ce qui la réconfortait était de savoir que j’allais enfin rencontrer mon frère, celui qui m’attendait depuis tant d’années. Tout aurait pu être parfait si un jour mon père n’avait pas levé la main sur la mère juste parce qu’elle n’avait pas fait un steak tartare, bien entendu ce ne fut pas la première fois qu’il faisait cela. Mais cette fois-ci, ce fut la fois de trop, alors elle commençait à faire ses valises ainsi que les notre jusqu’à ce que mon père la menace comme à son habitude de la faire passer pour une mauvaise mère et de nous laisser à l’assistance publique, alors à contrecœur, elle décida de partir nous laissant là, moi en train d’essayer de comprendre ce qu’il se passait, et mon frère en pleure. Quelques années plus tard. Quand mon frère eut l’âge de dix-huit ans, il décida d’entrer dans la police alors je le suppliais de m’emmener avec lui, du haut de mes neuf ans, je n’en pouvais plus de devoir supporter un père alcoolique à qui je devais aller chercher son alcool quand je rentrais plus tôt que mon frère. Alors, c’est à cet âge-là, que tous les deux, nous partirent de cet enfer familial.

Cela faisait un mois que j’attendais la réponse de l’université d’Hilo, je n’arrêtais pas chaque jour de faire un aller-retour entre la boite aux lettres et notre appartement jusqu’au jour où LA lettre était enfin arrivée. Ni une ni deux, je l’ouvris, puis lu le contenu, « -Oh mon dieu ! James ! Je suis admise, je suis admise ! », « -Quoi ?! A la faculté de droit ? Félicitations au moins tu pourras me sortir de prison. ». Cela faisait maintenant quatre ans que j’étudiais à la faculté de droit, bien que le rythme soit dur, je m’accrochais à mon rêve de devenir un jour une grande avocate. Puis vint la journée d’intervention des forces de l’ordre, là où je pensais voir mon frère, ce fut son coéquipier qui avait la lourde tâche d’informer les étudiants sur le danger qui rôdait sur l’île. « -Salut ! Tu dois être Ethan. », « -Euh oui, on se connait ? », « -Non mais … Je suis Juliette Cooper, la sœur de James, ton coéquipier. », « -Ok c’est bien, par contre tu m’excuse ? J’ai du travail à faire. ». Ok, avec ce genre de phrase je savais que c’était un peu foutu d’avance avec ce dernier, mais quelques jours après, quelqu’un m’appela et c’était Ethan, bien entendu je ne savais pas qu’il faisait cela pour atteindre mon frère. Six mois plus tard. « -Juliette, on devrait peut-être annoncer à ton frère que nous sommes ensemble. », « -Euh ouais … non mais cela ne presse pas, et puis tu sais comment il est, on a le temps. », eh oui six mois plus tard, je n’avais toujours pas trouvé le temps ou l’envie d’annoncer à mon frère que son coéquipier était mon compagnon surtout qu’à chaque fois qu’il m’en parlait c’était en mal, ainsi je ne pouvais pas lui annoncer ça comme cela. Mais le pire était à venir …

Quand je rouvris les yeux, je vis un médecin et quelques infirmiers autour de moi. « -Ne vous inquiétez pas Mlle Cooper, vous êtes à l’hôpital, vous avez eu un petit malaise. Mais c’est normal d’en faire si vous ne prenez pas soin de votre santé alors que vous êtes enceinte ». Quoi ? La seule chose que je retenais de ce qu’il me disait était que j’étais enceinte, non cela ne pouvait pas être possible, pas maintenant. Cela ne faisait que huit mois qu’avec Ethan nous étions ensemble, nous ne pouvions pas devenir parents aussi vite, et puis mes études ne sont pas terminés et cela ruinerait sans doute ma carrière, je ne pouvais pas l’être. Pourtant, quand je tournais la tête, je voyais le bébé là à l’échographie, ce n’était plus un rêve ou un cauchemar mais la réalité. . Quelques jours après mon malaise, je rentrais chez moi, ne sachant plus quoi faire, je devenais bizarre avec James, je ne donnais plus de nouvelles à Ethan, comment allait-il réagir ? Lui qui n’a pas l’air de vouloir fonder une famille, surtout pas maintenant. Le mieux était que je me fasse oublier mais je ne pouvais pas lui faire cela, surtout que j’avais appris par la suite que je ne pouvais plus avorter. Alors je pris mon courage à deux mains et je lui envoyais un message afin que l’on se voie pour se parler. Bien entendu j’appréhende cet instant car je devrais lui annoncer ma grossesse. Voilà où j'en étais dans ma petite vie remplie de rebondissements en tout genre.